Santé et sécurité au travail Phytosanitaires et fleurs coupées : les engagements de la filière

Cet automne 2024, « Notre filière a fait l’objet d’une actualité concernant l’utilisation des produits phytosanitaires. En effet, une audience s’est tenue le 9 octobre 2024 devant la Cour d’appel de Rennes concernant la demande de la famille Marivain, et la décision a été rendue le 4 décembre 2024. Au nom de tous les professionnels, Valhor a tenu à adresser tout son soutien à la famille et partage sa vive émotion et la terrible douleur de la famille qui a perdu son enfant », assure l’interprofession qui rappelle que « La question de l’utilisation des produits phytosanitaires est un enjeu sur lequel la filière est mobilisée depuis de nombreuses années ». Les multiples initiatives entreprises par la filière à ce sujet étant rassemblées, rappelées et explicitées sous forme d’une note de synthèse* qui peut être utile tant aux médias qu’aux professionnels. 

De nombreuses obligations et contrôles

L’indemnisation proposée à la famille par le FIVP – Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides – soulève le sujet de la préservation de la santé des professionnels. À cet égard, l’interprofession Valhor** a rappelé que la filière française, globalement, « respecte un cadre législatif et réglementaire stricts en matière d’utilisation des produits phytosanitaires. Les substances actives sont en effet soumises à autorisations et homologation par les pouvoirs publics, et leur utilisation en production est très encadrée et contrôlée".

Concernant les végétaux importés de pays hors UE, les organisations nationales invitent les professionnels à privilégier des approvisionnements en provenance de fermes floricoles certifiées et labellisées.

La filière promeut également les bonnes pratiques pour limiter l’exposition des professionnels, elle s’engage en matière de traçabilité des fleurs coupées.

Par ailleurs, la filière investit depuis trente ans dans la recherche et l’innovation pour le développement d’alternatives, notamment via l’institut technique Astredhor (auxiliaires, lutte physique…), via le plan Ecophyto 2030 et ses programmes Dephy-ferme pour réduire l’utilisation des produits phyto en cultures sous abris, dont pour la fleur coupée. Le programme Parsada (2025-2029) va développer des solutions de gestion contre le thrips, principal ravageur en fleurs coupées.

De multiples engagements

L’interprofession développe également des bonnes pratiques, des démarches, des engagements, labels et certifications volontaires, dont :
- Plante bleue et ses trois niveaux, Engagement FSI qui prévoit 90 % de productions françaises produites et commercialisées de manière durable d’ici 2025 ;
- la traçabilité des fleurs coupées ;
- le recours à des importations responsables.

Enfin, la filière s’engage à lancer une étude technique, qualitative et quantitative, durant une année, visant à évaluer la présence de résidus de certains produits phytosanitaires sur les végétaux vendus.

 > Plus dans l’article « Victimes des phytos : se faire accompagner pour la reconnaissance » et « Les enfants aussi ! », Le Lien horticole n° 1141 de décembre 2024, P. 37 et 38.